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Les examens

Un bilan sanguin est en général le point de départ d’une investigation concernant une pathologie. Ceci est aussi valable dans le cas des pathologies vasculaires, même s’il ne permet pas à lui seul de poser un diagnostic vasculaire, il oriente cependant sur les causes et permet de futurs traitements.

L’hyperlipidémie, en tant que facteur de risque des pathologies vasculaires, est définie par un taux élevé de lipides dans le sang, incluant le cholestérol et les triglycérides. C’est surtout le dépistage du mauvais cholestérol ou LDL-cholestérol, identifié comme un facteur de risque cardiovasculaire, qu’on cherche à évaluer. Combiné aux triglycérides, les graisses du sang qui ne se trouvent pas sous forme de cholestérol, il permet d’apprécier le risque athéromateux. Quant au rapport LDL-cholestérol / HDL-cholestérol ou bon cholestérol, il est corrélé à un facteur de risque de maladie coronarienne.

Le diabète est également un facteur de risque très important dans les pathologies vasculaires. Le bilan sanguin permet donc d’évaluer l’équilibre glycémique, censé être obtenu par la prise d’antidiabétiques oraux et/ou d’insuline selon le type de diabète. La glycémie à jeun et le dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) sont les mesures les plus courantes.

Plusieurs fonctions doivent être évaluées lors de la prise en charge d’une maladie. La fonction rénale et plus précisément la recherche d’une insuffisance rénale peut être nécessaire d’investiguer en mesurant le taux de créatinine dans le sang ou créatinémie. Ceci est surtout valable en imagerie lorsque l’injection de produits de contraste, proscrits en cas de problèmes rénaux, est nécessaire.

Le taux de troponine ou troponinémie est aussi souvent réalisé en raison de sa cardiospecificité, surtout pour dépister une souffrance cardiaque lorsqu’une intervention chirurgicale est envisagée.

Notre établissement propose une multitude d’analyses biologiques, couvrant les examens hématologiques, métaboliques, protéiques, ainsi que l’évaluation de la fonction rénale et hépatique. Pour de plus amples détails, veuillez contacter notre centre d’analyses.

Les examens vasculaires non invasifs jouent un rôle central dans le diagnostic et la confirmation des maladies vasculaires.

L’échographie Doppler (ou duplex)

L’échographie Doppler est un examen médical échographique pour l'exploration des vaisseaux sanguins.

Il s’agit d’un examen médical échographique, utilisant les ultrasons, des ondes sonores de hautes fréquences, pour l’exploration des vaisseaux sanguins, de leur paroi et de leur flux. Par exemple un duplex des carotides, l’examen initial de choix pour l’évaluer des patients soupçonnés d’être atteints de maladie vasculaire cérébrale, permet de détecter un rétrécissement au niveau des artères carotides, les vaisseaux du cou qui permettent d’acheminer le sang oxygéné vers le cerveau. Un écho-doppler des artères du cou (troncs supra aortiques) évalue quant à lui l’état des artères qui partent du cœur et à destination du cerveau. On parle aussi d’écho-doppler des membres inférieurs, lorsqu’on veut diagnostiquer une insuffisance artérielle aiguë et chronique, une insuffisance de passage du sang, dans les artères des membres inférieurs. L’écho-doppler constitue aussi un examen de contrôle, par exemple après une chirurgie de l’aorte ou des artères intra abdominales, en permettant de visualiser l’aorte et ses artères collatérales, l’artère mésentérique supérieure et les artères rénales.

L’Index de Pression Systolique (IPS)

L’Index de Pression Systolique IPS est un rapport de la pression systolique à la cheville sur la pression systolique humérale.

L’IPS est un rapport de la pression systolique à la cheville sur la pression systolique humérale, cette dernière étant réalisée à l’aide d’un mini-doppler de poche. Il est utilisé dans le dépistage de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). Sa mesure est facile à réaliser et elle permet d’orienter la prise en charge de l’AOMI d’origine athéromateuse (HAS). Un IPS inférieur à un seuil de 0,90 est le signe de l’existence d’une AOMI alors que s’il est compris entre 0,90 et 1,30, il suggère un état hémodynamique normal.

L’Angiographie par résonance magnétique (ARM)

L’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) est un examen qui permet d'analyser les structures vasculaires, sans l’utilisation des rayons X.

L’ARM est une technique qui peut fournir une imagerie précise, sans injection de produit de contraste, de l’arbre vasculaire périphérique comprenant l’aorte, les artères carotides, ainsi que les extrémités supérieures et inférieures. L’ARM constitue une alternative aux techniques avec injection d’un produit de contraste qui peuvent provoquer des complications (par exemple des fibroses néphrogéniques) surtout pour las patients souffrant d’insuffisance rénale. L’ARM décortique l’anatomie artérielle en utilisant un des deux protocoles d’imagerie : soit le time of flight (TOF) ou le contrast enhanced (CE ARM), tous les deux basés sur le déplacement des fluides.

Angiographie par tomodensitométrie (Angioscanner)

La tomodensitométrie (TDM) permet de cartographier les vaisseaux, grâce aux rayons X, afin de détecter des lésions vasculaires comme les sténoses.

L’angioscanner est une technique d’imagerie mini-invasive qui permet de cartographier les vaisseaux, grâce aux rayons X, afin de détecter des lésions vasculaires comme les sténoses. L’angioscanner nécessite une ponction veineuse et l’injection d’un produit de contraste iodé, ce qui peut parfois poser un problème en cas d’allergie aux substances iodées. Les images (dans le plan axial) sont rapidement acquises tandis que les reconstructions en trois dimensions exigent un poste de travail spécialisé et du personnel dédié au traitement des données.

Artériographie

Il s’agit d’un examen radiologique permettant de visualiser le réseau artériel (les artères, leurs branches et le territoire irrigué) par le biais d’une injection dans les artères d’un produit de contraste (par exemple de l’iode) opaque aux rayons X. L’artériographie à visée diagnostique, permet de détecter par exemple une sténose, c’est-à-dire un rétrécissement ou une oblitération d’une artère, ou encore un anévrisme, qui est une hernie artérielle pouvant conduire à un éclatement, voir même à une hémorragie locale. Lors d’une artériographie dite à visée interventionnelle, plusieurs interventions peuvent être réalisées. On peut citer la dilatation d’une sténose ou encore un comblement d’anévrisme.

Actuellement, la plupart des examens angiographiques sont réalisés en parallèle à une intervention endovasculaire. L’abord des sténoses ou des occlusions des segments artériels, est réalisé en utilisant plusieurs techniques. On peut par exemple citer l’angioplastie transluminale percutanée (ATL), dans laquelle un ballonnet est dilaté à travers une zone sténosée, fracturant ainsi la plaque et élargissant de même la lumière artérielle par une « dissection contrôlée ». Dans le même contexte, l’athérectomie, permet grâce à l’utilisation d’un cathéter spécialement conçu, de raser une partie de la plaque à l’intérieur de la lumière du vaisseau. La pose d’un stent à travers la zone sténosée est aussi possible, ce qui peut empêcher ou du moins retarder les récidives.

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