La maladie artérielle est une atteinte polyvasculaire avec des sites de localisation multiples. Lorsque la maladie artérielle touche les membres inférieurs, on parle d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI).
L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs
L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) fait référence à une lésion artérielle occlusive qui a pour conséquence une diminution du flux sanguin vers les extrémités. Dans la plupart des cas, l’AOMI, est causée par l’athérosclérose et elle est la cause d’une invalidité importante sous la forme d’une marche limitée et donc d’une diminution de la qualité de vie. L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est définie par un Index de Pression Systolique (IPS) inférieur à 0,9. Elle se présente sous deux formes, l’ischémie d’effort, avec ou sans signes cliniques liés à l’ischémie permanente, qui peut être chronique ou aiguë.
Les facteurs de risque de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs
Le tabac, le diabète, l’hypertension artérielle, la dyslipidémie (anomalie de la concentration des lipides dans le sang), l’hyperhomocystéinémie (augmentation dans le sang de l’homocystéine, un acide aminé identifié comme un facteur de risque de maladie cardiovasculaire), les maladies rénales chroniques, l’âge (supérieur à 50 ans), le sexe (les hommes sont plus touchés), et l’ethnie d’appartenance contribuent à l’installation de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs.
Diagnostic de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs
Le diagnostic de l’AOMI passe par un examen physique détaillé du système vasculaire (palpation des pouls et mesure de l’IPS qui permettent d’évaluer son stade. On distingue l’ischémie d’effort asymptomatique (IPS < 0,9 ou abolition de pouls sans manifestations cliniques d’ischémie), l’ischémie d’effort symptomatique (IPS < 0,9 ou abolition de pouls avec manifestations cliniques ischémiques) et l’ischémie permanente chronique (association de douleurs de décubitus ou de troubles trophiques depuis au moins 15 jours avec une pression artérielle systolique inférieure à 50 mmHg à la cheville ou à 30 mmHg à l’orteil) (HAS, 2007). Le diagnostic clinique est confirmé par l’échographie Doppler des membres inférieurs avec mesure de l’IPS et comportant l’exploration de l’aorte abdominale. Un test de marche standardisé peut aussi être justifié chez certains patients pour quantifier le degré d’ischémie.
Traitement de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs
Le traitement de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs constitue un véritable défi, car il s’agit d’une maladie systémique, c’est-à-dire touchant plusieurs organes ou tissus à la fois, avec un large éventail de sévérité clinique. La prise en charge thérapeutique dépend directement du degré de sévérité (stade) et en général, elle comporte trois volets. Un volet préventif qui consiste à lutter contre les facteurs de risque cardiovasculaire, un autre médicamenteux ou pharmacologique et enfin le dernier, qui passe par une revascularisation que ce soit par une technique chirurgicale endartériectomie et pontage ou encore une angioplastie ou dilatation de l’artère incriminée, avec éventuellement la mise en place d’un stent (endoprothèse).
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